Situation de la peste porcine africaine (PPA)

Peste Porcine Africaine

 

Rappel de la situation

 

Évolution en Europe et en Italie

Depuis 2014, plusieurs foyers de PPA ont été déclarés en Europe : Pologne et pays Baltes (2014), Moldavie (2016), République Tchèque (2017 et 2019), Roumanie (2017), Hongrie (2018), Belgique (2018 et 2020), Bulgarie (2018), Slovaquie (2019), Grèce (2020), Allemagne (2020), Italie (2022), République Tchèque (2022), Grèce (2023) Croatie (2023).

En Italie, la maladie s’étend progressivement sur la totalité du territoire. Elle est apparue en Piémont Ligurie en janvier 2022, dans le Latium en mai 2022 et enfin, en Calabre et en Campanie en mai 2023.

En Piémont / Ligurie, un premier cas de PPA chez un sanglier a été détecté le 05/01/2022 sur la commune d’Ovada. Le cas se situait à proximité d’une autoroute (E25) et à moins de 100 km de la frontière avec la France. Depuis, de nombreux cas ont été détectés à l’ouest de ce secteur malgré de nombreuses clôtures mises en place. Au total, du 01/07/2022 au 14/05/2023, 542 cas de sangliers ont été déclarés en Ligurie (n=227) et dans le Piémont (n=315).

Le 1er mai 2023, un cas a été détecté sur la commune de Cairo Montenotte, dans la région administrative de Savone. Ce cas représentait une avancée de plusieurs kilomètres vers l’ouest, soit une distance de la frontière française raccourcie à environ 55 km.

source : Istituto Zooprofilattico Sperimentale del Piemonte Liguria e Valle d’Aoste
  • Actions mises en place sur la zone frontalière

    Dès l’apparition des premiers cas de PPA en Italie, en janvier 2022, plusieurs groupes de travail ont été mis en place sous l’impulsion du ministère de l’Agriculture pour la faune domestique comme pour la faune sauvage. Dans chaque département, des cellules de crise ont été désignées regroupant services préfectoraux, DDT, DDSPP, OFB, FDC, LVD, SDIS….

    Les Fédérations départementales des chasseurs des Alpes de Haute-Provence, des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes ainsi que la FRC PACA sont largement impliquées dans le dispositif mis en place, de même que les vétérinaires de la Fédération nationale des chasseurs.

    Elles participent notamment à deux cellules de travail pilotées par l’OFB, l’une en charge de la surveillance et l’autre en charge du suivi des prélèvements de sangliers.

    Au sein de la cellule surveillance, un réseau d’observateurs et de référents PPA a été désigné. Ils ont suivi une formation spécifique à la biosécurité pour la détection et à la collecte de cadavres de sangliers qui pourraient être positifs à la PPA. La procédure de collecte, d’analyse et les modalités de communication ont été définies.

    Concernant le suivi des sangliers prélevés à la chasse, un suivi hebdomadaire des prélèvements a été demandé et mis en place sur toutes les communes frontalières du 04, 05 et 06 dès la saison 2022/2023. Un bilan des prélèvements a été établi et transmis aux administrations de tutelle. De même, un plan d’action a été élaboré en juillet 2022 afin de proposer les mesures à mettre en œuvre par les acteurs cynégétiques en fonction de l’avancée de la maladie. Ce rapport présenté à l’administration est en attente de validation par les Ministères en charge de l’agriculture et de l’environnement.

     

    Aujourd’hui, la vigilance est de mise

    Actuellement, il est impératif de rester très vigilant face à l’avancée de la maladie en Italie. Le réseau de surveillance est actif et la vigilance à un niveau renforcé.

    La PPA tuant rapidement les sangliers quand elle arrive dans une population, la détection de cadavres reste la modalité de surveillance la plus efficace pour détecter l’arrivée de ce virus. C’est pourquoi nous comptons sur l’ensemble des chasseurs pour nous rapporter toute mortalité de sangliers. Nous vous rappelons que plus l’arrivée de la PPA sera détectée rapidement, plus la gestion et la lutte contre cette maladie seront rapides et efficaces.

    Les mesures de biosécurité sont à respecter par tous les chasseurs qui fréquentent les milieux naturels en Italie.

    Bien que les densités de population de sangliers soient faibles sur la plupart des communes frontalières, il convient de maintenir une pression de chasse suffisante qui permettra de se protéger, le plus longtemps possible, de l’arrivée de la PPA sur notre territoire.